Quoi de mieux pour augurer une belle aventure népalaise que de décoller de Roissy un jour de grève ? Train supprimé, on revoit les plans. Mais non sans plaisir, parce que ce qu’il y a de bien avec les plans, c’est qu’on voyage en les faisant. Alors depuis octobre 2020 - date à laquelle ce voyage devait initialement avoir lieu - il y en a eu des plans ! On les suivra peut être pas d’ailleurs, mais ça nous a permis d’attendre patiemment. Enfin voilà, on a fini par partir à quatre, avec Gabin, Baptiste et Romain. Enfin, surtout on a fini par partir, tout court, malgré le Covid, donc, et puis la grève des trains.


La boucle commence par Katmandou, pour quelques jours. Il y a quatre ans j’écrivais ceci en arrivant dans la capitale Népalaise, après un périple chez le grand voisin du dessous : « L’entrée dans Katmandou est surréaliste. Un nuage de pollution à faire tousser un indien, une couche de poussière si épaisse que l’on différencie difficilement les pommes des mangues. Pourtant, sur le bord de la route, les marchants semblent parvenir à les vendre. Et puis quel trafic, même si, fort heureusement, l’automobiliste népalais est bien plus discipliné que son homologue indien. Le tout sur fond d’abris de fortunes et de pauvreté. Rien à voir, pourtant, avec les scènes de grande misère indienne. C’est plutôt un chaos heureux, en fait ». 


Quatre ans après, l’impression est la même, bien que les stigmates du séisme de 2015 semblent s’effacer peu à peu. Pour ce qui est de la circulation, la poussière, la pollution, c’est toujours le chaos. Mais quel bonheur de retrouver Katmandou ! 


Après avoir obtenu le fameux TIMS (permis de trek) et l’ACAP (droit d’entrée dans la zone de conservation de Annapurna), qui nous seront utiles dans quelques jours, nos occupations sont dignes d’un jeu d’enfant ! Ce dernier consiste à parcourir la vieille ville en slalomant entre une horde de véhicules klaxonnant toujours plus fort et longtemps, en évitant rabatteurs et marchands ambulants, à la chasse aux sanctuaires médiévaux, pagodes et autres temples présents par milliers mais pourtant par toujours simples à observer, car si bien camouflés dans ces ruelles parfois minuscules et souvent bondées. Le tout sans jamais oublier d’ouvrir en grand les yeux, les oreilles et le nez, pour une expérience encore un peu plus enivrante, et ludique ! Allez, d’ailleurs on vous laisse, le jeu reprend !