A Pokhara, les vacances auront eu un vrai goût de vacances ! Grasses matinées, bars, restos, bars encore… Allez, un petit tour au musée, quand même, pour se donner bonne conscience ! Il s’agissait en l’occurrence du musée international de la montagne, consacré aux sommets népalais, les alpinistes qui les ont gravis, et leurs habitants. De quoi mieux cerner les différentes ethnies que nous avons pu côtoyer au cours du trek, et admirer un peu plus encore les pionniers de l’alpinisme, qui au début des années 50 ont réalisé d’immenses exploits avec des équipements pourtant plus que modestes. Allez, encore quelques virées dans le quartier très vivant de « Lakeside » d’abord pour marquer le départ de Baptiste, dont le retour en France est imminent, et qui prendra donc les chemins de Katmandou quand nous nous dirigerons, à trois désormais, vers le parc national de Chitwan. Avant ça, nous passerons une dernière soirée festive en compagnie de Mathieu et Théo, rencontrés aux abords du Thorung-La Pass, et avec qui nous avions déjà passé des moments très animés à la « Bob Marley guesthouse » de Muktinath. 

On est mardi, il est 7h, et nous attendons sagement notre « tourist bus » à la gare routière de Pokhara, un immense terrain vague accueillant une dizaine de cars usés en partance pour les trois autres principaux sites d’intérêt au Népal : Katmandou, la capitale, Lumbini, lieu de naissance du Bouddha et où l’on trouve des monastères construits par des communautés bouddhistes du monde entier, et enfin, bien sûr, le parc de Chitwan. Celui-ci, inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1984, englobe plus de 900km2 de forêts, de marécages et de prairies, ce qui en fait l’un des meilleurs parcs d’Asie pour l’observation des animaux. J’avais pu le constater il y a quatre ans de ça, au cours d’une virée très prolifique dans la jungle népalaise ! Nous espérons être aussi chanceux cette fois-ci… 

On est mercredi, il est 7h, nous sommes en compagnie de Fabien, un français rencontré la veille à la guesthouse, et notre jeep fonce vers l’embarcadère des pirogues. Après une grosse demi-heure de navigation entre des crocodiles des marais et autres gavials (leurs cousins aux museaux allongés), nous pénétrons à pied dans l’aire du parc national. Les choses sérieuses commencent, et les guides (au nombre de deux par groupe, c’est une obligation) se mettent en ordre de bataille. Le premier, Raj, passera la journée devant. Il ouvrira la voie et sera bien souvent nos yeux, nos nez, nos oreilles. Le second, Min, surveillera nos arrières et sera notre garde du corps en cas de pause pipi ou de lacet défait… De sages règles de sécurité car le parc recense des rhinocéros unicornes, des cervidés, des singes, quelques 500 espèces d’oiseaux, mais surtout des léopards, des éléphants sauvages, des ours lippus et… près de 140 tigres, pourtant difficiles à observer. Nous espérions donc être chanceux et il aura fallut attendre la fin de matinée, après quelques heures de marche dans la chaleur humide de la jungle du Teraï (la bande de plaines couvrant toute la partie sud du Népal) pour apercevoir notre premier rhino. Nous en verrons ensuite six de plus, ainsi que de grands échassiers (marabouts), des tortues, des singes, des martins-pêcheurs, des éléphants, des cervidés… Une bien belle journée donc, que nous conclurons autour d’un verre et toujours en compagnie de Raj et Min, que nous remercierons chaleureusement pour leur aide si précieuse !

On est maintenant vendredi, il est 7h30, encore un terrain vague et des bus malmenés par des routes impitoyables… Nous nous apprêtons à regagner Katmandou, où nous bouclerons dans quelques jours cette bien belle boucle népalaise.