En bientôt dix jours à Goa nous avons pu observer avec amusement qu'ici, il semble y avoir deux profils de touristes...

D'une part ceux, comme nous, pour qui ce petit état, le plus petit que compte le pays, n'est qu'une étape dans un voyage d'ampleur visant à s'imprégner d'une certaine culture. Ceux-ci, souvent en famille, en couple, en bînome, vivent le jour, profitent voire abusent des plages de sable fin et d'une mer parfois agitée dans laquelle il est un délice de se baigner !

Petite parenthèse, nous avons pu expérimenter sur les plages goanaises un jeu plaisant dont les origines semblent très locales. Il s'agit pour le touriste aventureux et nageur d'ignorer les innombrables remontrances des sauveteurs, qui démarrent leur concerto en sifflet majeur dès qu'un baigneur a de l'eau au dessus des hanches... Car oui, mieux vaut prévenir que guérir, et en l'occurrence le sauveteur goanais ne vous guérira pas - du moins ne viendra pas vous chercher - car il ne sait pas nager... Non ce n'est pas une blague et les cordonniers sont les plus mal chaussés me direz-vous ! Toujours est-il que ces gars sont vêtus d'un short rouge, d'un t-shirt jaune floqué "rescue", parfois dotés d'une planche orange pour faire plus vrai, mais ne sont payés qu'à siffler, sans jamais mettre un orteil plus loin que le sable mouillé. Fin d'une parenthèse dont on ne délectera jamais assez !

Je disais donc qu'à Goa il semble y avoir deux profils de touristes. Le second est constitué de personnes de tous les horizons, parfois seuls, plus souvent grandement accompagnés. Particularité : ils vivent la nuit, viennent pour quelques semaines et Goa sera leur seule étape indienne. Ainsi, sous le soleil goanais, pendant que certains jouent aux sourds dans le creux des vagues, ceux là jouent aux morts entre deux transats. Pour mieux revivre, la nuit tombée, et profiter de ces "Beach-parties" auxquelles nous sommes si souvent conviés.

Car Goa c'est aussi ce paradis des amateurs de techno, ce genre d'endroit où l'on vous propose, à longueur de journée, marijuana, haschisch, opium ou encore LSD, en tentant à peine d'être discret. Nous ne succomberons pas au chant des sirènes dealeuses, rassurez vous, mais tenterons volontiers l'expérience de ces longues soirées qui font aussi la renommée du lieu.

Peut être nous rendrons nous dans l'une de ces "silent noise", ces soirées qui contournent habilement l'interdiction de la musique à plein volume après 22h en proposant aux participants de danser dans un calme apparent, casque audio sur les oreilles... Soirées particulièrement en vogue à Palolem Beach !

Pour l'heure, nous sommes légèrement remontés vers le nord de Goa, non loin d'Anjuna, pour profiter de son marché aux puces hebdomaire.